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Le Tour du Mont Blanc

Wayne Hills et un groupe d’amis de Verbier s’attaquent au légendaire Tour du Mont Blanc, une boucle autour de la montagne la plus célèbre d’Europe.

L’itinéraire que j’avais planifié pour attaquer cette aventure de 180km était un circuit d’une durée de neuf jours, dans le sens des aiguilles d’une montre, passant de Suisse en Italie, puis en France, avant de revenir en Suisse, en s’arrêtant dans des refuges et des cabanes de haute montagne le long du trajet.
Une fois mon itinéraire planifié, j’ai demandé à des amis s’ils souhaitaient se joindre à moi. Reggine, Leah et Marko, qui étaient déjà de la partie pour notre voyage de l’année précédente sur la Haute Route, ont rapidement répondu présents. Il n’a pas fallu trop d’efforts pour convaincre Emma, Eleonore, Pierre, Andy et Kevin de s’engager dans l’aventure. Le photographe Mark Shapiro, qui, plus tard lors de notre aventure est devenu connu sous le nom de Seigneur Shapiro ou grand-papa, si je me sentais particulièrement culotté, nous a organisé du nouveau matériel: des sacs à dos Osprey, des chaussures Scarpa, des vêtements Outdoor Research et des chaussettes Teko, dans l’espoir que nous aurions l’air beaux pour son journal photo. En échange, nous avons assidûment exercé notre démarche de mannequins jusqu’à la nuit précédent notre départ !

Par une belle matinée ensoleillée du début de Septembre, nous avons quitté Verbier pour nous rendre à notre point de départ à Orsières. À 07h25 nous avons quitté la gare d’Orsières et avons d’abord longé la route, avant de rejoindre le sentier longeant la rivière qui serpente à travers le Val Ferret. Nous avons traversé les villages pittoresques de Issert et La Fouly, avec les imposants Mont Dolent et Glacier du Dolent au dessus de nous, jusqu’à atteindre Ferret, où commence la montée de 800m vers le Grand Col de Ferret. Déjà en Italie, nous avons ensuite effectué une descente abrupte de 45 minutes jusqu’au Rifugio Elena, notre maison pour la nuit. Après huit heures et 22km de marche, nous avons pris une bière bien méritée et après le dîner, mais avant 21 heures, neuf randonneurs très fatigués sont allés dormir !

Tour de Mont-Blanc Day1-60

Le lendemain matin, une autre magnifique journée nous attendait. Après être descendus jusqu’à la rivière, notre parcours nous a conduit le long du côté italien du Val Ferret, à travers ses prairies luxuriantes, puis nous avons attaqué la montée au Refuge Bonatti, suivie d’une pause-café, lors de laquelle nous avons eu droit à notre véritable premier coup d’œil sur le Mont-Blanc (ou Monte Bianco comme on l’appelle en Italie). De là, nous sommes montés à Pas Entre-Deux Sauts, et avons apprécié une courte descente avant la remontée vers le Col Sapin et la Tête de la Tronche culminant à 2648m, notre point le plus élevé jusque là. De là, nous avions une vue dominante sur Courmayeur, loin au dessous de nous, et une vue spectaculaire sur les Grandes Jorasses en face de nous. Une dernière mais longue descente nous a amenés au Rifugio Giorgio Bertone, pour la nuit, où le propriétaire nous a montré après le dîner un diaporama de ses propres photos.
La troisième journée a été épique. Le refuge dans lequel j’avais prévu de passer la nuit était complet. Sans solution de rechange dans un rayon de 10km, j’ai du choisir entre planifier une journée très courte ou très longue. J’ai choisi l’option longue ! Nous sommes partis à 7h30 et sommes descendus de 800m jusqu’à Courmayeur. De là, nous avons effectué une montée raide à travers la forêt et à travers les pistes de ski de Courmayeur, atteignant une altitude de 2430m, avant d’attaquer une descente de 500m jusqu’au Lac Combal. Après une courte pause, nous avons grimpé à nouveau jusqu’au Col de la Seigne (2516m), d’où nous avions une vue plongeante sur le Val Veni et le Val Ferret, et sur le col que nous avions franchi lors de notre première journée. Après huit heures de marche, 30km, 1800m de dénivelé positif et négatif, la dernière descente de la journée nous a conduits au refuge privé des Mottets. Quelques bières, un magnifique repas et une cuisinière qui a accompagné le dessert en jouant de l’accordéon ont contribué à nous faire passer une excellente fin de journée.
En raison du troisième jour qui avait été rallongé, les quatrième, cinquième et sixième jours ont été un peu plus courts, mais pas moins spectaculaires pour autant. Le quatrième jour, nous nous sommes réveillés sous une légère bruine (notre seul mauvais temps de tout le voyage). Nous avons parcouru les 7km de descente jusqu’au minuscule village des Chapieux, avant une montée régulière de deux heures jusqu’au refuge du Col de la Croix du Bonhomme. Le panorama depuis ce point était magnifique, avec une vue sur le Mont Pourri au loin. Après une soupe et des sandwiches, nous sommes descendus jusqu’au Refuge de la Balme, où nous avions réservé pour la nuit.
Le cinquième jour, nous avons continué notre descente à travers la pittoresque vallée bordée d’arbres située dans le prolongement de l’impressionnante chapelle de Notre-Dame de la Gorge, dans la station de ski des Contamines. De là, nous avons effectué une ascension relativement courte puis une descente vers le refuge de Miage, notre prochaine halte. Nous avons eu la chance d’être les seuls à y passer la nuit, et le propriétaire a comblé tous nos désirs, pour notre plus grand bonheur. Ce refuge est un joyau caché et vaut bien une visite.
Au programme le lendemain matin pour commencer la journée, une montée raide vers le Col de Tricot, d’où nous pouvions apercevoir au loin le Tramway du Mont Blanc. Une raide descente nous a amenés à un pont suspendu au dessus des eaux du glacier de Bionnassay, suivie d’une courte montée et la descente vers le Col de Voza, avec nos premières vues de la vallée de Chamonix. De là, nous avions encore une heure de descente jusqu’à l’Auberge le Crêt à la périphérie des Houches, notre hébergement choisi pour la soirée.

Le septième jour a commencé par une rapide descente vers le village des Houches, avant d’attaquer les quatre heures et 1500m de montée jusqu’à Brévent, passant à côté de la remarquable statue du Christ-Roi, avant d’effectuer une brève pause au Refuge de Bellachat. Une journée difficile, mais qui valait vraiment la peine, avec un point de vue incroyable sur le Mont Blanc et Chamonix. De Brévent, nous avons entamé une descente régulière via Planpraz et Charlanon, jusqu’à la Flégère et le refuge pour cette nuit. Nous sommes partis de la Flégère le lendemain matin sous un soleil radieux. Lors de notre courte montée puis descente raide jusqu’au Col des Montets, nous avons eu droit à des vues magnifiques sur la Mer de Glace et Les Grands Montets. Seigneur Shapiro était dans son élément, derrière l’obturateur, mitraillant à volonté, pendant que le reste d’entre nous admirait le paysage avec émerveillement. Après une pause au Col des Montets, nous avons accéléré la cadence, en empruntant une route moins fréquentée qui grimpe à travers la forêt jusqu’à Catogne (2011m), après quoi une longue descente raide nous a emmenés à Trient et au Relais du Mont Blanc, où nous allions passer notre dernière nuit. Nous avions parcouru 25km dans la journée et sommes arrivés assoiffés, affamés et, en ce qui me concerne, un peu triste que notre aventure touche déjà à sa fin.
Au programme de notre dernière journée, un départ tôt le matin, seulement 14km à parcourir, mais tout de même une journée difficile.

Nous avons commencé la journée par une montée de trois heures et demie, et 1365m de dénivelé, longeant le Glacier du Trient jusqu’à la Fenêtre d’Arpette. Au loin, nous pouvions apercevoir depuis ici les verts pâturages de Verbier et le sommet enneigé du Mont Fort. Nous avons commencé prudemment notre descente de 1700m sur des terrains rocheux, puis avons accéléré en atteignant les prairies herbeuses au-dessus de Champex, le long du paisible lac, puis la descente jusqu’à la gare d’Orsières, où notre périple avait commencé neuf jours plus tôt.

Au total, nous avons parcouru une distance de 180km, effectué 11400m de dénivelé positif, 11300m de descente, et bu 27 bières chacun (sauf pour Léa qui ne boit pas d’alcool).

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